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Historique et faisabilité du Projet Sedigui

Le projet Sedigui remonte aux années 1970, lorsque la société CONOCO a identifié un petit gisement de 18,5 millions de barils au Tchad. Le gouvernement tchadien a alors exprimé sa volonté de valoriser ce gisement afin d’assurer l’autosuffisance énergétique du pays. Le projet initial comprenait la construction d’installations de surface, d’un pipeline, d’une mini-raffinerie et d’une centrale électrique pour approvisionner en électricité la ville de N’Djamena.

La Société des Hydrocarbures du Tchad (SHT) a été chargée par le gouvernement de réaliser le développement des champs de Sedigui. Une équipe a été mise en place et une première mission a été effectuée sur le terrain pour évaluer la situation et inspecter le pipeline existant. Par la suite, une étude de faisabilité a été réalisée par la société française BEICIP FRANLAP, confirmant la présence de réserves en brut et en gaz exploitables, la réhabilitabilité du pipeline, ainsi que l’état opérationnel des équipements des installations de surface

Objectifs et impacts du Projet Sedigui

Le projet Sedigui vise principalement à améliorer la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations vulnérables dans la région du Sahel, en particulier au Tchad. Les objectifs spécifiques du projet sont les suivants :

1.  Renforcer les capacités des communautés locales pour améliorer leur résilience face aux chocs climatiques et économiques.
2.  Améliorer la production et la productivité agricoles pour assurer une sécurité alimentaire durable.
3.  Promouvoir la diversification des sources de revenus pour réduire la pauvreté et renforcer la résilience des ménages.
4.  Renforcer les capacités des acteurs locaux pour une gestion durable des ressources naturelles et une adaptation aux changements climatiques.

Le projet Sedigui aura un impact significatif sur le coût de production de l’électricité et des produits finis, ce qui le rend rentable à la fois pour la SHT et pour la collectivité.

Implication des communautés locales dans le Projet Sedigui

Les communautés locales jouent un rôle essentiel dans le projet Sedigui et sont activement impliquées à différents niveaux :

1. Participation à la planification : Les communautés locales sont consultées et participent activement à la planification du projet. Leurs besoins, leurs priorités et leurs connaissances locales sont pris en compte lors de l’élaboration des stratégies et des activités du projet.

2. Formation et renforcement des capacités : Les membres des communautés locales sont formés sur divers aspects liés à la gestion durable des ressources naturelles, tels que l’agriculture durable, la gestion de l’eau et la conservation de la biodiversité. Cela leur permet d’acquérir les compétences nécessaires pour participer activement à la mise en œuvre du projet.

3. Prise de décision participative : Les communautés locales sont impliquées dans le processus de prise de décision concernant les activités du projet. Leurs opinions et leurs idées sont prises en compte lors de la sélection des interventions à mettre en place.

4. Mise en place de comités locaux : Des comités locaux sont créés pour faciliter la participation et la représentation des communautés locales. Ces comités jouent un rôle clé dans la coordination et la mise en œuvre des activités du projet au niveau local.

5. Sensibilisation et mobilisation : Les communautés locales sont sensibilisées aux enjeux environnementaux et aux objectifs du projet Sedigui. Des efforts sont faits pour mobiliser et impliquer un large éventail de membres de la communauté, y compris les femmes et les jeunes.

En impliquant activement les communautés locales, le projet Sedigui vise à garantir une gestion durable des ressources naturelles qui répond aux besoins et aux aspirations des populations locales tout en préservant l’environnement.